Industrie 5.0 : Automation – IIOT & Machines à papier : le Groupe ALLIMAND en phase de réflexion active
Avec l’avènement de l’Industrial Internet of things (IIOT), les objets connectés commencent à se faire une place au sein de l’Industrie, et corolaire de cette expansion, la maintenance connectée. Toujours poussé par le marché et l’innovation, le Groupe ALLIMAND, concepteur, constructeur de machines à papier et Non Tissés, est en pleine phase de réflexion sur le sujet. Retour sur les fondamentaux…
De la maintenance préventive…
Qui n’a jamais observé dans les années 80 – 90, lors d’une visite d’usine, un opérateur bloqué sur une machine, entraînant, de fait, la rupture de toute une ligne de production ? A cette époque, les industriels pratiquaient « l’automation de fonctionnement ». Ils disposaient ainsi de leurs propres services pour réguler les pannes (mécanique, électricité, hydraulique…etc).
Fort heureusement, le monde industriel a évolué ! L’évolution des systèmes de contrôle a permis la visualisation des procédés et le regroupement des informations machines. Des aides opérateurs ont pu être mises en place, afin de faciliter la conduite des machines (visualisation des graphiques…etc)., et notamment, le premier niveau d’aide aux diagnostics de pannes.
« Le Groupe ALLIMAND a initialisé depuis quelques années un concept de maintenance préventive, visant à définir le nombre d’heures de fonctionnement d’une pièce et potentiellement, de la nécessité de la changer. Ces prestations sont aujourd’hui gérées par le Département ALLIMAND SERVICES» indique Gilles TURREL, Responsable Automation chez ALLIMAND.
…. A la maintenance prédictive
L’automation se dirige actuellement vers l’informatique industrielle. La maintenance et le suivi ne se limitant pas à l’analyse des données, l’objectif est de mettre à disposition des utilisateurs des fonctionnalités permettant de faciliter leurs tâches.
Ces fonctionnalités sont entre autres : le stockage et le partage de documents techniques, des outils de rédaction de rapports et tickets d’incident, l’historique des données et des actions, la gestion de rôles et droits d’accès, un système de notification par mail et SMS…etc. Et pourquoi ne pas s’orienter à moyen terme vers la maintenance préventive d’une machine spéciale via des capteurs connectés qui vont remonter les informations comme la température, la pression ou le niveau d’usure d’une pièce de la machine… ?
« Lorsque nous serons à même de regrouper ces données actuellement capitalisées par les équipes techniques de démarrage et de maintenance du Groupe ALLIMAND -données terrain et données fournies par les systèmes de contrôle machines- nous pourrons alors les analyser, définir des matrices de fonctionnement, interagir sur ces données-là à distance et réaliser des prédictions de maintenance » affirme Gilles TURREL.
Une stratégie d’innovation numérique 5.0. couplée à un besoin de cybersécurité pour les systèmes industriels
Le Groupe ALLIMAND réfléchit à une véritable stratégie d’investissements en automation, afin d’être à même de recueillir des données machines à distance, via une infrastructure digitale avancée. « Il s’agit de se diriger vers l’Industrie 5.0, orientée production, afin de permettre de collecter des informations vers un système d’acquisition de données sur un serveur et d’analyse attentive des données » argumente Franck RETTMEYER, PDG du Groupe ALLIMAND.
L’objectif étant ainsi de pouvoir interagir sur ces données à distance et d’être en capacité d’adapter ses machines à papier en conséquence.
Outre la numérisation, Franck RETTMEYER met également en perspective les enjeux afférents en matière de sécurité des données, afin de se prémunir des éventuels cyberattaques, au regard de la connectivité croissante des équipements.